La paroisse de Salm/Vielsalm
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La paroisse de Salm/Vielsalm
Il y a bien des siècles déjà qu’un centre paroissial s’est créé à l’endroit devenu Vielsalm ; mais on ne sait quand. Il s’agissait alors d’une grande paroisse régionale. Un document de 1131 mentionne l’existence de l’« ecclesia de Salmes » ; c’est à propos de redevances dues par cette église à l’Abbaye de Stavelot. Sans nul doute, cette église de Salm est l’ancienne paroisse de Salm qui a subsisté jusqu’en 1803. Ainsi signalée en 1131, elle existait alors déjà depuis longtemps, certainement, et sa création ne peut être due qu’au travail apostolique des moines de Stavelot. C’est vers 650 que l’abbé Remacle et ses compagnons s’installèrent à Stavelot et commencèrent sans tarder l’évangélisation de la région.
Cette paroisse de Salm était fort grande. Elle comprenait les territoires des anciennes communes de Grand-Halleux, Petit-Thier et Vielsalm, de même que les villages de Goronne, Cierreux et Commanster. Elle avait ainsi pris les limites de deux anciens domaines contigus. On ne sait quel a été son nom à son origine ; celui de « Salm » n’a pu lui être attribué qu’après la création du comté de même nom. Pendant longtemps, cette ancienne paroisse ne comporta qu’un seul édifice du culte, chapelle ou église, que tous les paroissiens rejoignaient en temps opportun.
Au cours des siècles, l’augmentation de la population notamment devait rendre l’église paroissiale trop petite, et d’accès trop éloigné pour bien des personnes. Aussi vit-on peu à peu des communautés villageoises en expansion s’efforcer d’avoir chez elles un édifice du culte également, avec un vicaire écolâtre, ce avec l’accord de l’autorité religieuse. Ainsi, Grand-Halleux eu sa chapelle déjà avant 1430, Goronne en 1691, Commanster en 1683, Salmchâteau en 1725, Burtonville en 1703, Petit-Thier en 1704, Cierreux en 1704, Ville-du-Bois en 1766.
La paroisse actuelle de Vielsalm est née en 1803, du démembrement de l’ancienne paroisse et à la suite du concordat napoléonien de 1801. La nouvelle organisation des paroisses fit aussi de Vielsalm le centre d’un doyenné du même nom. Cette nouvelle paroisse de Vielsalm ne comprit plus Cierreux, Goronne, Grand-Halleux, Petit-Thier, Salmchâteau. Plus tard, elle perdit encore Commanster en 1835, Ville-du-Bois en 1842, Neuville et Burtonville en 1913.
La paroisse de Vielsalm, ainsi que toutes celles du canton, sont passées le 15 janvier 1843 au diocèse de Namur, alors que précédemment, la région avait toujours fait partie du diocèse de Liège.
Saint Gengoux est le patron primaire de la paroisse de Vielsalm comme saint Laurent celui de Grand-Halleux, et saint Maurice celui d’Arbrefontaine.
Gengoux, ou Gangulphe (on trouve 24 manières différentes d’écrire ou prononcer son nom) naquit en 703 au château de Varennes sur Amance, près de Langres (France). Il épousa une femme du nom de Ganéa et combattit au service de son suzerain Pépin le Bref. Il mourut le 11 mai 763, assassiné par le complice de sa femme, qui était très volage.
La vie de Gengoux avait été sainte. Les prodiges miraculeux qui suivirent sa mort firent sensation ; le culte du saint se répandit de façon immédiate et extraordinaire.
Actuellement le diocèse de Namur compte quatre églises qui lui sont dédiées : Chéoux-Rendeux, Florennes, Vielsalm et Villers-devant-Orval.
L’église de Vielsalm détruite en 1940 comportait, au petit autel, une peinture représentant le meurtre de saint Gengoux.
Dans l’église actuelle, il y a toujours une petite statue du saint, ancienne, en habit militaire.
La chapelle, maintenant incorporée au mémorial des agents coloniaux, existait déjà avant 1600 et est dédiée à saint Gengoux.
Il y a encore une chapelle [dédiée] au même saint près du terrain de football et construite en 1928.
L’église actuelle fut construite en 1956. De style pseudo-gothique, sa flèche pointe à 50 mètres du sol. On y trouve des fonds baptismaux du XI siècle et une pierre tombale qui serait celle d’Henri VI, comte de Salm, qui serait décédé en 1360.
L’horloge est composée de 3 cadrans en cuivre doré qui égrène les heures en images.
Le cadran sud présente des scènes de la chasse à courre – le cadran ouest présente des scènes de la vie chrétienne – le cadran nord présente l’histoire locale.
Une curiosité : l’horloge de l’église de Vielsalm.
(publié dans Reflets, le 28 septembre 1978)
Savez-vous que l’horloge de l’église de Vielsalm est d’un grand intérêt par les sujets qu’elle représente en ses cadrans ?
Le cadran principal montre les motifs suivants, se rapportant à la chasse à courre :
1 h., les chiens ;
2 h., le chevreuil ;
3 h., le cerf ;
4 h., le renard ;
5 h., le sanglier ;
6 h., la curée ;
7 h., l’église ;
8 h., le cor de chasse ;
9 h., le prêtre bénissant les équipages ;
10 h., l’amazone ;
11 h., le cavalier ;
12 h., le maître d’équipage.
Le cadran vers Grand-Halleux envisage l’histoire locale :
1 h., le Celte ;
2 h., le Romain ;
3 h., le Franc ;
4 h., saint Gengoux ;
5 h., saint Lambert ;
6 h., les armoiries de Salm ;
7 h., la vieille Salm (château) ;
8 h., la nouvelle Salm ;
9 h., la guerre des Paysans ;
10 h., un ardoisier ;
11 h., un paysan ;
12 h., le Chasseur ardennais.
Le cadran vers Rencheux présente les motifs se rapportant à la vie chrétienne :
1 h. le baptême ;
2 h., la Foi ;
3 h., l’Espérance et son symbole ;
4 h., la Charité, le cœur ardent ;
5 h., la Confirmation ;
6 h., la Pénitence ;
7 h., l’Eucharistie ( le prêtre élève le calice) ;
8 h., la Communion (le ciboire et l’hostie) ;
9 h., l’Ordre (le calice, le missel, le bonnet carré) ;
10 h., le Mariage ;
11 h., l’Extrême-onction (le prêtre fait l’onction) ;
12 h., le Ciel, la Trinité avec la croix, la colombe et le Père.
L’horloge a été repeinte et remise à neuf en juillet 1978.
Sources : Wikipedia, Gaston Remacle, Georges Benoît, blog les horloges de Micheline.